Le concept de l’année qui fait bonne fortune dans les sciences humaines est un mot impossible à mémoriser. « Sérendipité » ne figure même pas dans les dictionnaires français. Issu de serendipity, il signifie « don de faire des trouvailles ». Le terme, forgé par le collectionneur Horace Walpole en 1754, faisait partie du jargon des bibliomanes anglais. Il a migré petit à petit comme concept vers les sciences et la technique, le droit et la politique mais aussi l’art et, tel monsieur Jourdain qui « sérendipite » sans le savoir, la vie quotidienne. Inconnu en France, ce concept a été analysé par le sociologue Robert Merton (1958). C’est la version réactualisée du « quand on ne cherche pas, on trouve ». Christophe Colomb constitue un parfait « sérendipiteur », mais pas Isaac Newton dont l’histoire de pomme est une légende.
Le sérendipiteur est la personne qui sait « à un certain moment tirer profit de circonstances imprévues », et surtout ne se laisse pas dominer par le hasard (faux synonyme),
énonce la directrice de recherches du CNRS, Danièle Bourcier, coauteure du premier livre sur le sujet en France.
La sérendipité est un état d’esprit à cultiver pour faire des trouvailles, mais souvent refoulée par les chercheurs qui ne veulent pas être considérés comme des chercheurs par hasard. L’autre auteur du livre, Pek van Andel, chercheur en sciences médicales à l’université de Groningue (Pays-Bas), vante cette démarche : dans son pays, les chercheurs ont le droit à leur vendredi pour méditer et se livrer aux délices de la sérendipité.
source : http://www.scienceshumaines.com/serendipite-mot-de-l-annee_fr_24741.html
Le tour de la Sérendipité en quelques liens :
et pour finir, Un Scoop-it consacré à ce concept