La visite des réserves du centre de conservation et d’étude des collections du musée des confluences
Si vous n’étiez pas parmi nous le jeudi 10 octobre 2013 ; voici ce que vous avez manqué :
La dynamique Anne Marie Delattre nous a présenté avec passion les derniers microscopes présents en réserve qui ne seront pas exposés au « musée des confluences ». Microscopes simples, à compas, à barillet, de poche, pliable, sur trépied, à lentille achromatique, de dissection, d’entomologiste, de botanique … cette collection Américaine de beautés singulières (Singular Beauty) nous a retenu une bonne partie de la visite. Le reste de la collection sciences et techniques se situe dans les locaux de l’historique muséum, boulevard des Belges : une collection SEB, France Télécom, un quart de cercle classé, une lunette astronomique, une machine à chiffrer, un ensemble de radiologie, un accélérateur de particule (de type Cockcroft Walton ! tiens donc !), entre autres.
François Vigouroux, nous a séduit avec ses pierres précieuses du bout du monde, météorites en tout genre et fossile de la nuit des temps ; en nous donnant un aperçu de la vaste collection de minéralogie du musée et du résultat des expéditions qui étaient autrefois organisées par le musée.
Au détour d’un couloir c’est Isabelle Georges, qui nous a fait découvrir son travail : « Je réalise des moulages principalement pour les sciences de la terre en paléontologie sur les vertébrés et les invertébrés (pour les types et figurés). Je fais également des moulages pour du matériel pédagogique (objets à toucher pour les non voyants, les enfants etc.), pour des expositions et pour des chercheurs. Les moules sont en silicone et coque en plâtre, les tirages sont réalisés en plâtre ou en résine polyuréthane, et sont ensuite patinés avec des pigments naturels. Je réalise également des petites restaurations sur les objets sciences terre avec l’aide d’une restauratrice spécialisée : nettoyage, recollage, patine. »
La suite de la visite nous a conduit entre les rayonnages de la collection d’insectes qui rassemble environ 15000 cartons de formats divers et environ 2 millions de spécimens. Il existe quelques axes prioritaires pour le développement de cette collection dont Harold Labrique s’occupe : la faune régionale, les Saturniidae ( grands papillons de nuit, en relation avec l’histoire de la soie à Lyon), les Tenebrionidae (Coléoptères) qui sont sa spécialité, les Fulgores (insectes cousins des cigales), et quelques autres…
Je profite de ces quelques lignes pour vous montrer deux stars microscopiques absentes de notre visite :
Figure 1 : microscope simple de Leeuwenhoek, XIX siècle, musée des confluences, Lyon. 7,5×1,7 cm
Ce type de microscope simple a été utilisé pendant 40 ans par Antoni van Leeuwenhoek (1632-1723), marchand drapier et observateur passionné de la nature. A partir de 1676, il fabrique donc un nouvel instrument dont le pouvoir grossissant est nettement supérieur, donnant une impulsion décisive à la microscopie naissante. Il observe d’abord le visible avant de découvrir l’invisible, qu’il dénomme animalcules : il s’agit en fait de protozoaires, de spermatozoïdes ou encore de bactéries. Bien que Leeuwenhoek n’ait pas suivi une formation scientifique, ses travaux sont reconnus par la Royal Society de Londres (Académie des Sciences), à qui il transmet régulièrement le résultat de ses recherches dans une correspondance très riche. En bouleversant le regard porté sur la nature, il a ouvert la voie à l’observation moderne et à la microbiologie.
Le microscope de Leeuwenhoek est composé d’une lentille bi-convexe en verre insérée entre deux plaques de métal, qui permet un grossissement de 70 à 250 fois pour une résolution de 1.5 microns. L’objet à examiner est fixé sur une pointe dont la hauteur et la profondeur se règlent à l’aide de vis, en utilisant de la glu ou des préparations en verre pour attacher le spécimen et éviter qu’il ne bouge pendant l’observation. L’instrument doit être tenu très près de l’œil, ce qui nécessite un temps d’accommodation pour que l’image se forme nettement.
Copie difficile à dater mais probablement du 19e siècle, car la facture semble assez ancienne.
Leeuwenhoek a fabriqué plusieurs centaines d’exemplaires de ce microscope (276 ou 550 selon les sources) avec des matériaux, des grossissements, des résolutions et des finitions variées. Aujourd’hui, seuls 9 exemplaires sont identifiés comme des originaux : la plupart sont dans des musées (Boerhaave Museum de Leyde), des universités (Utrecht) ou dans des mains privées. Des copies datant de la fin du 19e siècle et de la 1ère moitié du 20e sont conservées dans des musées (Science Museum de Londres, Whipple Museum de Cambridge, musée des Confluences de Lyon).
Figure 2 : microscope de Huygens, 1680, musée des confluences, Lyon. L 13,5 cm
Cet instrument permet au XVIIe siècle d’observer des préparations de spécimens, en particulier de protozoaires. Il a été conçu par le célèbre astronome et physicien néerlandais Christian Huygens (1629-1695), qui s’intéresse alors à l’optique et à la nature de la lumière. Pour concentrer la lumière sur la lentille, Huygens équipe son instrument d’un diaphragme et d’un barillet amovible. Ce modèle, efficace et maniable, connaît un grand succès – et ce jusqu’au XIXe siècle – auprès de plusieurs fabricants d’instruments en Europe, dont Jean de Pouilly qui a réalisé cet exemplaire à Paris dans les années 1680. Le soin apporté à la gravure des plaques en laiton et à la finition du manche en ivoire vise à séduire une clientèle d’amateurs fortunés qui pouvaient ainsi en faire usage dans leur cabinet de curiosités. Des six exemplaires gravés par Pouilly restant aujourd’hui dans le monde, celui-ci est le seul à avoir conservé son boîtier d’origine.
Anne-Marie Delattre
« Une trentaine de momies humaines du musée des Confluences ont récemment été transférées dans un nouveau conditionnement, plus apte à leur conservation et leur déplacement. Les opérations ont été menées par l’équipe de la régie des collections avec l’aide de la restauratrice Laure Cadot. » Par musée des Confluences, le lundi 23 septembre 2013.
« Vendredi 13 septembre, le deuxième et dernier escalator du Cristal a été installé par l’entreprise OTIS. Tout proche du Puits de gravité à l’est du Cristal, il permettra de rejoindre le niveau 1 d’exposition. Long de 23 mètres, il ne s’agit pour l’instant que du mécanisme. D’ici la fin d’année, des garde-corps en verres seront installés sous la main courante, puis des plaques inox habilleront la coque extérieure. La mise en route sera réalisée dans la continuité. » Par Sarah Perrusset (GTM Bâtiment et Génie Civil Lyon), le jeudi 19 septembre 2013.
Au Confluent du Rhône et de la Saône, un jardin public atypique est en train de naître. 20 000 m² d’espaces libres, mêlés de végétations, de parvis béton, d’aires de repos… Par Sarah Perrusset (GTM Bâtiment et Génie Civil Lyon), le vendredi 4 octobre 2013.
Confluence des Savoirs – 2013-2014
École Normale Supérieure de Lyon
Amphithéâtre Charles Mérieux
46 allée d’Italie 69007 Lyon
Entrée libre – Renseignements 04 72 72 80 00.
En partenariat avec l’association de la Confluence des Savoirs et l’Ecole Normale Supérieure de Lyon.
MARDI 3 DÉCEMBRE 2013 POUVONS-NOUS RÉSISTER À L’URGENCE ?
MARDI 4 FÉVRIER 2014 UNE ROBOLUTION EN MARCHE !
MARDI 4 MARS 2014 LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE EN QUESTION
MARDI 1ER AVRIL 2014 MÉMOIRE ET RÉSISTANCE EN NOUVELLE-CALÉDONIE
MARDI 6 MAI 2014 QUELLE ÉNERGIE POUR DEMAIN ?
MARDI 3 JUIN 2014 L’AUTISME, UNE ALTÉRITÉ
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